Découvrez l'histoire sur le mot « déchèterie » avec l’Académie française
Publiée par Soline YAO
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La ressource en bref
Niveaux : A1, A2, B1, B2, C1
En choisissant la forme déchèterie, l’Académie française a marqué sa préférence pour la forme la plus simple et la plus conforme à l’esprit de la langue. Force est de constater en effet que les termes féminins comportant le suffixe -erie et directement dérivés de substantifs en -et ne comptent qu’un seul t : c’est le cas de termes entrés dans l’usage depuis fort longtemps, comme bonneterie (XVe siècle), gobeleterie (XVIIIe siècle), mousqueterie (XVIIe siècle) ou parqueterie (XIXe siècle). Le mot billetterie, créé très récemment (1873), pour remplacer l’anglais ticketting, fait figure d’exception (la graphie billeterie, bien qu’elle ne soit enregistrée par aucun dictionnaire, est d’ailleurs assez largement usitée).
D’autre part, l’Académie a tenu à ce que déchèterie comporte un accent grave afin d’en indiquer clairement la prononciation, conformément à l’esprit des Rectifications de l’orthographe de 1990 car, à la différence de la plupart des termes cités ci-dessus où deux prononciations du e sont possibles (è ou eu), le terme déchèterie ne connaît que la prononciation è. Précisons également que le terme déchetterie était à l’origine un nom déposé et que le choix de la forme déchèterie permettait, au moment où elle est entrée dans le Dictionnaire, d’éviter que l’usage de ce terme puisse être limité.
Il faut néanmoins reconnaître que la forme déchetterie s’est très largement répandue dans l’usage : il est probable que l’Académie étudiera de nouveau le terme lors de la prochaine édition de son Dictionnaire et réfléchira à la possibilité de signaler les deux graphies.
Lien vers le site de l’Académie française, rubrique « Questions de langue » :
https://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue
Soline YAO
Chine
Etudiant(e) / assistant(e) de langue
- Linguistique & littérature