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Activité pour Culture et civilisation francophone

Publiée par JUAN SEBASTIAN ROJAS MIRANDA

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Université Santiago de Cali

 

 

 

I.QUESTION DE RÉFLEXION                                                                                                             /20

Faites tout d’abord un court résumé (1-3 lignes) du film « L’aventure c’est l’aventure ». Faites ensuite une analyse personnelle du film en développant deux thèmes qui vous semblent importants. Longueur du texte : 150 à 180 mots.

 

Vous pouvez le regarder sur : http://www.voirfilms.org/laventure-cest-laventure.htm

Résumé :

À Paris, en 1972, la vie n'est pas drôle pour les truands. Si les banques sont toujours faciles à piller, l'argent ne s'y trouve plus. Trois compères, Lino, Jacques, Simon – respectivement myope, sourd et bègue – et leurs acolytes Charlot et Aldo décident en désespoir de cause de se recycler dans l'action politique.

 Après avoir réussi une première opération dans le show-business, ils louent leurs services à Juarez, révolutionnaire sud-américain qui les charge de séquestrer un ambassadeur. Comme le guérillero refuse de les payer, ils l'enlèvent et le proposent à trois partis opposés. Ils récupèrent ainsi une petite fortune qu'ils augmentent par un détournement d'avion.

 Ils prennent des vacances peu discrètes aux Caraïbes, où Juarez les fait arrêter. Après avoir subi toutes sortes de tortures fantaisistes, ils avouent à Juarez le numéro de leur compte en banque en Suisse.

 Juarez les livre à la Police française : c'est le procès du siècle. L'avocat présente ses clients comme des révolutionnaires convaincus; l'affaire devient politique et le gouvernement, pour éviter une émeute, organise l'évasion des compères, qui se retrouvent en Afrique. Là, ils refusent de prendre le pouvoir avec le dictateur local, préférant enlever le Pape et gagner la fabuleuse rançon qui serait versée par les catholiques du monde entier.

 

II. COMPRÉHENSION DES ÉCRITS                                                                                                   / 20

Vous allez lire le texte suivant. Lisez le questionnaire, puis répondez aux questions en cochant (T) la bonne réponse ou en écrivant l’information demandée. 

 

 

 

TCHAK, Sami, Hermina, Paris, Gallimard, « Continents noirs », 2003.

Extraits du roman Hermina       

Dialogue entre Heberto, écrivain noir, et sa compagne allemande Ingrid, qui lui lit un livre sur les rapports entre colons et colonisés au XXe siècle. Ils parlent particulièrement de Ouanilo, prince dahoméen.

« On l’exile, [dit Ingrid], on donne à son fils, prince héritier, une éducation européenne. On en fait l’allié de ceux qui ont vaincu son père. Il ramène son père noir avec sa femme blanche. Il est entre le noir et le blanc. Est-ce qu’on peut voir clair dans ces conditions ? Dis-moi si tu vois clair, toi, hein, peux-tu voir clair ? » [Heberto] s’était juré de rester courtois, de ne pas froisser en lui jetant à la figure ce qu’il pensait réellement de ces larmoiements remis à la mode maintenant que chacun a quelque chose à reprocher aux vainqueurs, des réparations à exiger à l’Histoire. Il resta poli. « Je ne peux pas voir clair dans ces conditions, je ne vois pas clair », dit-il. Elle se leva pour lui caresser les cheveux. « Pauvre chou ! » lança-t-elle avant de se replonger dans la lecture.

« Élégant, habillé à l’européenne, instruit, rempli de réserve et de tact, [le prince Ouanilo] était réellement un gentleman timide. Tant de bonnes manières le mirent tout de suite au ban de sa patrie. Au milieu de ses frères au torse nu, il ne savait plus que faire de son faux col, de ses habits, de ses chaussures et surtout de son éducation. Il regardait ses parents d’un œil qui demandait pardon. »

Elle eu un ricanement ironique et laissa tomber le livre. Heberto la regarda alors fixement. « Tu vois ça ? dit-elle. Le drame est là : vous forcer à vivre en exil à l’intérieur de votre chair et à l’extérieur au sein de vos sociétés, faire de vous des étrangers en vous et hors de vous. Vous êtes, vous, par notre faute, l’Etranger de Camus. » Heberto éclata de rire, elle l’accompagna dans son rire. « N’est-ce pas que j’ai raison, hein ? Personne n’a encore vu ça, j’ai raison, n’est-ce pas ? » Il dit : « Oui » et la félicita pour la trouvaille. La pensée avance par petites touches, Ingrid venait de la propulser de deux nouveaux centimètres : « Les colonisés sont l’Etranger de Camus. » Ingrid l’avait découvert et dit.

[…]

Elle proféra un juron grossier et hocha la tête. Ses yeux s’embuèrent de larmes. « Le drame, le vrai, il est là, commenta-t-elle, juste là : obliger des cultures au départ si riches à n’être plus que des singeries. » Heberto répéta : « Que des singeries. » Elle le regarda alors avec commisération, puis, avant de se recoucher pour reprendre la lecture, elle lui tapota sur l’épaule gauche : « Nous devons vous demander pardon. » Il sourit. « Nous demander pardon. »

[…]

« Je t’ennuie ? s’emporta-t-elle. Tu vas me dire que je t’ennuie ? » Elle ne lui laissa pas le temps de se défendre. « Le problème est là : vous prenez à la légère le traumatisme subi par votre peuple et légué à toute une race, collectivement et individuellement. Comment un peuple peut-il trouver sa place dans le monde quand il n’a comme héritage que des rois humiliés dans leur propre royaume par les envahisseurs, hein, dis-le moi, toi, hein ? On vous attrape un roi par le sein, on le met nu de façon symbolique, on dit à son peuple qu’il n’est rien, que le lion n’est même pas un chaton, on le jette dehors comme un chien malpropre et tu veux que les Dahoméens aboutissent à quelque chose dans le monde ? Comment pourraient-ils un jour oublier ça ? Qui les guérira de leur traumatisme, dis-le-moi ? Ce roi les aurait aidés s’il s’était suicidé pour montrer à l’envahisseur qu’il tenait à sa dignité. Mais non, il avait continué à vivre et, pire, il avait encore tenté de se montrer en posture de roi, tout en gardant la queue entre les cuisses, attendant le moment où on le jetterait dehors. Il avait peur dans son propre royaume, il avait peur. Telle est la grande leçon de l’Histoire : des peuples habités par la peur au sein de leurs propres nations. J’ai honte, vraiment honte… » 

*Sami Tchak, écrivain togolais.

 

 

1.Présentez le document en identifiant le genre et le nom de l’auteur.                                               / 1…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

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2.Heberto est-il intéressé par ce que sa compagne raconte ? Est-il sincère avec elle ?               / 2

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3. C'est quoi L’Etranger d’Albert Camus ?                                                                / 1

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4.Pourquoi Ingrid demande-t-elle pardon à Heberto ?                                                                        / 1

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5.VRAI ou FAUX ? Justifiez en reformulant votre réponse.                                                                      / 10

 

VRAI

FAUX

  1. Le roi des Dahoméens n’a pas été humilié par l’envahisseur.

Justification : ………………………………………………………………………………………………………………………………………

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b. Le prince Ouanilo avait le torse nu et son peuple étaient très élégants, habillés à la façon européenne.

Justification : ………………………………………………………………………………………………………………………………………

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c. « Singeries » veut dire qu’il y a « beaucoup de singes ».

Justification : ………………………………………………………………………………………………………………………………………

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d. Heberto n’est pas d’accord avec Ingrid. Il lui avoue qu’il n’aime pas son larmoiement et Ingrid se fâche.

Justification : ………………………………………………………………………………………………………………………………………

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e. Le roi des Dahoméens se suicide.

Justification : ………………………………………………………………………………………………………………………………………

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6.Qui sont les personnages principaux dans cet extrait ? Qui est le narrateur ? / 1

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7.Décrivez l’état d’esprit d’Ingrid ? Pourquoi elle pleure ?                / 1

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8.Pourquoi Ingrid parle de traumatisme concernant les Dahoméens ?                                         / 1

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9.Expliquez le sens de la phrase « Tant de bonnes manières le mirent tout de suite au ban de sa patrie ».                                            / 1

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JUAN SEBASTIAN ROJAS MIRANDA

Colombie

Enseignant(e)

Disciplines :
  • Linguistique & littérature
  • Traduction & interprétation
  • Français professionnel

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