Commentaire de texte pour la Quinta EsaBac (Italie) : un poème de Baudelaire
Publiée par Andrea Bedeschi
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Niveau : B2
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Commentaire de texte pour la Quinta EsaBac (Italie)
Baudelaire, « Le Portrait », Les Fleurs du Mal, 1861, poème XXXVIII – IV
Pour entraîner mes élèves de Quinta à l’Analisi di un testo, la première typologie de la Prova EsaBac de Français de l’Esame di Stato, et avoir en même temps une note à l’écrit, j’ai rédigé un contrôle sur un poème de Baudelaire.
J’ai choisi ce poète parce qu’il s’agit d’un auteur incontournable des programmes de littérature française, qu’en général les élèves aiment aussi beaucoup, et parce qu’il a déjà fait l’objet de mes cours pour cette classe.
J’ai donc relu les Fleurs du Mal à la recherche d’un poème qui ne soit pas particulièrement long, ni difficile à comprendre et qui permette de retrouver des aspects significatifs de la poésie baudelairienne.
Le sonnet « Le Portrait » de Baudelaire m’a paru présenter ces caractéristiques. Je ne le prends jamais en considération en classe, et il peut donc mettre mes élèves dans une situation pareille à celle dans laquelle ils vont se trouver au cours de leur examen, où ils découvrent très souvent un texte qui leur est inconnu. Leurs connaissances sur l’œuvre de Baudelaire peuvent cependant les guider dans leur approche de ce poème.
À travers ce texte, je propose un contrôle de la durée de deux heures de cours (environ 100 minutes effectives). Pour cette raison, par rapport à l’Analisi del testo que propose la Prova EsaBac de Français, j’ai renoncé à la Réflexion personnelle, qui en constitue le troisième volet, et j’ai préparé trois questions de compréhension et une seule question d’interprétation. Pour cette dernière, j’ai toutefois décidé de demander aux élèves de rédiger une réponse assez longue et articulée, dans laquelle ils doivent non seulement donner des éléments d’interprétation du poème proposé, en réfléchissant sur un thème en particulier, mais aussi se servir de leurs connaissances sur l’œuvre de Baudelaire ainsi que sur celle d’autres poètes ou auteurs qu’ils auraient étudiés.
Ce faisant, j’ai fini par croiser les exigences concernant la réponse à une question d’interprétation avec celles se rapportant à la rédaction d’une Réflexion personnelle. J’ai ainsi l’impression que mon contrôle peut en quelque sorte être considéré comme un condensé d’une Analisi del testo globale. En même temps, ce contrôle me permet de vérifier qu’un poète aussi célèbre et important que Baudelaire ait été étudié et bien compris.
Pendant un de mes cours précédant le contrôle, je présente à mes élèves le type de devoir que je vais leur proposer et le genre de questions que je vais leur poser. Je leur fais bien comprendre quelles sont les différences entre mon contrôle et l’épreuve qu’ils devront faire lors de l’examen. Je leur explique surtout que, pour la dernière question, celle d’interprétation, je leur demande cependant de rédiger une réponse assez longue et articulée, en faisant aussi appel à leurs connaissances littéraires. Cette réponse peut ainsi constituer une sorte d’entraînement à la Réflexion personnelle. J’insiste ensuite sur l’importance de répondre aux questions en structurant le plus possible son discours et en illustrant ses propos à travers des citations. Je réponds parfois à des questions qui me sont posées concernant exactement la manière de citer. Je demande enfin à mes élèves de réviser leurs cours sur Baudelaire et sur les principales figures rhétoriques, et de réviser aussi, pour les utiliser, les connecteurs. Si quelqu’un me demande si je vais donc proposer un poème de Baudelaire, je ne réponds pas avec précision. Je me limite à dire qu’ils vont découvrir de quel texte il s’agit, mais que connaître les principaux aspects de l’œuvre de Baudelaire leur sera certainement très utile. Je fais à mes élèves une dernière recommandation : qu’ils n’oublient pas d’apporter leur dictionnaire monolingue de français le jour du contrôle !