Réflexions pédagogiques -2-
AT
Publiée par Adil Tlidi
Mise à jour le
La ressource en bref
Niveaux : A1, A2
Selon mon expérience, si modeste, à l'enseignement durant deux décennies cycle au primaire, où l'observation était toujours une qualité, par laquelle j'essayais souvent d'améliorer mon produit et de le faire autrement, en changeant chaque année ma stratégie de travail. Et d'après, j'ai constaté qu'il y a des facteurs communs qui nient à l'apprentissage, surtout de la langue : à l'écrit qu'à l'oral, à la rigueur on produira d'une part des apprenants types qui calquent des automatismes et les ruminent sans conscience des situations communicatives sollicitées (Pavlovismes en quelque sorte) … et d'autre part des apprenants qui pataugent dans l'ambiguïté.
Tout cela est dû à trois facteurs qui me semble à ce stade là, pré-expérimental et théoriques sont les causes du dysfonctionnement produit lors du parcours :
1/- La négligence du côté émotionnel de l'apprenant(e) et relationnel. Nos élèves ne sont plus motivés, hélas le courant ne passe pas.
2/- Le curriculum marocain étale sa démarche, approches, programmes…comme étant l'élève un pur français. Le programme démarre en considérant que l'apprenant possédant déjà une – DATA BASE LEXICALE / LINGUISTIQUE en langue française.
3/- Le message transmis par l'émetteur est un message Incomplet- accompagné de bruit –question de netteté du son...dire la diction aussi la phonétique, donc le récepteur recevra des informations erronées.
“Être cultivé c'est, en chaque ordre, remonter à la source et boire dans le creux de sa main, non point dans une coupe empruntée.”
Émile-Auguste Chartier
Pour améliorer l'apprentissage d'une langue-et ici il s'agit de la langue française comme langue étrangère(FLE)- et le concerné, bien entendu c'est l'élève marocain, qui souffre dans des conditions fluctuantes et défavorables … ; j'ai travaillé sur le processus d'acquis de la langue en cherchant des passerelles d'ordre communicative tout en facilitant l'apprentissage, par l'écoute d'abord, en faisant aimer la langue et le fait d'apprendre aux élèves, c'est-à-dire maintenir leur aptitude , la tendance et l'attention pour collaborer afin de garantir leur participation dans le montage et la réalisation des cours. Je n'ai pas trouvé aussi simple et efficace et plus proche aux élèves que la chanson, pédagogique bien sur, mais pour l'exploiter convenablement il faut maîtriser deux compétences primordiales et au préalable par l'enseignant :
< >La bonne prononciation : à ce stade là, une connaissance en phonétique et en phonologie est nécessaire et ensuite la maîtrise, des règles de la prosodie et la versification de la poésie française, est indispensable.
Ayant maîtrisé c'est deux compétences, à l'aide des ressources didactiques et l'emploi des médias (TICE), on en tirera profit de la chanson comme matière interdisciplinaire et non comme un divertissement ou seulement un passe-temps…
“Si le maître se tait, et si les enfants lisent, tout va bien.”
Émile-Auguste Chartier
Il faut s’intéresser en particulier à remédier les dysfonctionnements, déjà signalés, par l'exploitation et l'investissement des chansons comme dans l’enseignement des langues étrangères, car ses rôles là sont importants. D’une part, elles peuvent motiver les apprenants et avoir un effet positif sur leurs sentiments, et d’autre part, cet input est une passerelle peut-être approprié pour l’acquisition de la langue en classe primaire.
Adil Tlidi
Taroudannt
AT
Adil Tlidi
Maroc
Enseignant(e)
Disciplines :
- Linguistique & littérature—
- Didactique—
- Français professionnel