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Les équivalents français du mot "coach"

Publiée par Sandrine Martin

Mise à jour le

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Recommandation sur les équivalents français du mot coach

   

  Emprunté à l'anglo-américain, le terme coach, qui dérive lui-même de coche, d'abord utilisé dans le monde du sport pour désigner un entraîneur, s'est progressivement étendu, ainsi que ses dérivés coaching et coacher, au domaine des entreprises pour la formation et le perfectionnement du personnel.

Il envahit désormais la sphère privée et s'applique à de multiples sortes de formation et de conseil proposées aux individus et touchant au développement personnel (life coaching).

  Véritable phénomène de mode, le coaching est une profession en pleine évolution et en pleine expansion. Il donne lieu à un diplôme d'université et touche depuis peu à l'administration, dans le cadre de la formation continue.

 

  Des équivalents français sont déjà recommandés officiellement, notamment dans le domaine du sport : entraîneur, pour coach (JO du 22 septembre 2000), et dans celui de l'économie d'entreprise : mentor et mentorat (JO du 26 mars 2004).

Dans les universités, les termes tuteur et tutorat ont reçu consécration, de même que moniteur de santé en médecine.

  L'emploi du terme mentor et de son dérivé mentorat semble bienvenu et doit pouvoir être étendu à plusieurs domaines autres que celui de l'entreprise. En effet, quel que soit le secteur où s'exerce cette activité en vogue, il s'agit d'une prise en charge individuelle ou collective des personnes, suivant des techniques de conseil et d'accompagnement personnalisé, en vue d'améliorer des comportements, de surmonter des difficultés et d'atteindre des objectifs professionnels ou de trouver un épanouissement personnel.

  Toutefois il convient de ne pas se priver de termes traditionnels parfaitement adaptés, comme entraîneur dans le domaine sportif ou répétiteur dans celui du spectacle ou de la musique, et se restreindre à une seule série lexicale, alors que ce champ sémantique est couvert par de nombreux verbes tels accompagner, aider, assister, conseiller, encadrer, entraîner, former, guider, soutenir, suivre…, qui peuvent parfaitement décrire l'activité du coach, de même qu'un seul verbe ne résume pas la fonction de maître ou de tuteur.

 

  Au Canada, pays touché depuis longtemps par ce phénomène, coaching a pour équivalent assistance professionnelle ou accompagnement professionnel. Au Québec, le terme retenu pour coaching est accompagnement individuel, et accompagner pour coacher.

 

  En conclusion, la Commission générale recommande d'utiliser les termes d'usage courant déjà implantés dans le domaine du vocabulaire considéré, ou bien si le domaine est général, les termes accompagnement et accompagner, et, dans les cas où le domaine est plus précis, les termes mentor et mentorat.

 


Commission générale de terminologie et de néologie

Voir le terme entraîneur
Voir les termes mentor et mentorat dans de le domaine de l'économie
Voir le terme mentor dans le domaine des arts

Lien : Télécharger la recommandation


 

Un besoin de termes français…

 

Pour demeurer vivante, une langue doit être en mesure d’exprimer le monde moderne dans toute sa diversité et sa complexité. 
Chaque année, dans notre monde désormais dominé par la technique, d'innombrables réalités nouvelles apparaissent, qu’il faut pouvoir comprendre et nommer.
En effet, les professionnels doivent pouvoir communiquer dans leur langue de façon précise, les traducteurs traduire correctement en français les textes techniques, les citoyens s’approprier ces réalités, souvent très complexes, dans leur langue.

Certes, le français est bien vivant et l’adaptation de son vocabulaire aux évolutions du monde contemporain se fait en grande partie directement, dans les laboratoires, les ateliers ou les bureaux d’étude. 
Mais pour éviter que, dans certains domaines, les professionnels soient obligés de recourir massivement à l’utilisation de termes étrangers qui ne sont pas compréhensibles par tous, la création de termes français pour nommer les réalités d’aujourd’hui doit être encouragée et facilitée : la production terminologique en français est donc un impératif.

C’est pourquoi, depuis près de cinquante ans, les pouvoirs publics incitent à la création, à la diffusion et à l’emploi de termes français nouveaux.

Le dispositif actuel, institué par le décret du 3 juillet 1996 (modifié le 25 mars 2015) a pour mission première de combler les lacunes de notre vocabulaire en identifiant les concepts qui apparaissent sous des appellations étrangères, le plus souvent en anglo-américain, principalement dans les domaines économique, scientifique et technique, puis en créant en français les termes équivalents.

Coordonné par la délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), il comprend notamment une Commission d'enrichissement de la langue française, placée sous l'autorité du Premier Ministre, à laquelle sont étroitement associés, principalement des experts des domaines scientifiques et techniques, ainsi que des représentants de l'Administration, de l'Académie des sciences et d'organismes de normalisation (AFNOR), des correspondants d'institutions linguistiques des pays francophones et des universitaires spécialistes de la langue. Les experts de dix-neuf collèges implantés dans les différents ministères ont pour mission de proposer à la Commission d'enrichissement les termes nécessaires apparaissant notamment dans des langues étrangères et de les accompagner de leur définition. Une fois validés par l’Académie française, les termes sont publiés au Journal officiel de la République française ; ils ne sont d’usage obligatoire que dans les administrations et les établissements de l'État mais ils peuvent servir de référence, en particulier pour les traducteurs et les rédacteurs techniques.

Œuvrer de façon coordonnée à l’élaboration d’une terminologie sûre et cohérente, conforme aux règles de formation des mots en français, la mettre à la disposition des professionnels et rendre les nouvelles notions scientifiques et techniques accessibles au plus large public, tels sont les objectifs du dispositif d’enrichissement de la langue française.

Que la presse et les médias, que les traducteurs, en particulier dans les organisations internationales où le français est langue officielle et langue de travail, disposent des termes français nécessaires dans les domaines spécialisés, que l’enseignement des disciplines scientifiques puisse se faire en français, pour transmettre le savoir dans notre langue : l’enjeu est particulièrement important pour le maintien du français et pour son rayonnement.

Sandrine Martin

Référent Chine

Autre

Disciplines :
  • Linguistique & littérature
  • Didactique
  • FLE Adultes
  • FLE Enfants et adolescents

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